UNE RUE ABRUPTE: LA PENTE DOUCE OU 130e RUE
- AdbTV
- 19 sept. 2019
- 2 min de lecture
À la Société Historique Sartigan, on a de nombreuses photos aériennes de notre ville. C'est étonnant tout ce qu'on peut découvrir lorsqu'on prend le temps de les examiner attentivement. Saviez-vous que la 135e rue descendait autrefois jusqu'à la première avenue? On le constate aux photos accompagnant cette publication, particulièrement la dernière datant des années '30, à gauche derrière les dames. En fait, à partir de la 2e avenue jusqu'à la première, c'était davantage une ruelle plutôt qu'une rue, tellement elle était à pic. Elle desservait peu de résidences et était donc peu fréquentée. Au début des années '60, il fut décidé de créer un nouveau lien mieux accessible dans ce secteur, et c'est ainsi qu'on aménagea la 130e rue, aussi appelée la Pente Douce. Afin d'assouplir la descente, on a conçu une voie en méandres, réduisant ainsi la dénivellation et rendant son ascension plus sécurisante et praticable, même en hiver. Cette voie a aussi l'avantage de créer un lien additionnel entre les deux avenues, évitant d'avoir à faire le détour par la 125e rue ou la pointe de la 1re et la 2e avenue pas loin de Jersey-Mills. Les deux premières photos nous montrent les lieux avant que le quai Pinon n'ait été érigé, donc avant 1966. Sur la 3e, le quai Pinon est devenu une réalité. Plus tard, en 1973, il a fallu élargir la 16e rue dans le secteur ouest, à la sortie du pont (érigé en 1970), ce qui a entraîné l'enlèvement de toutes les maisons du côté nord de celle-ci. Trois d'entre elles furent déménagées dans la Pente Douce, dont l'ancienne résidence du maire Gérard Dionne, qui fut jadis un presbytère anglican. Celle-ci se trouve aujourd'hui à droite en montant la Pente Douce, dans le premier virage à gauche. Les deux autres sont aussi à droite, un peu plus haut. Il y a aussi l'ancienne résidence du barbier Noël Fortin qui fut déménagée dans le haut de la Pente Douce (celle en briques beiges) lorsqu'elle fut expropriée pour aménager du stationnement au coin de la 119e rue et de la 2e avenue, en face du Bar 4000. Cette Pente Douce constitua une nette amélioration en favorisant un lien commode entre les deux avenues, à mi-chemin entre la 125e rue et la jonction des deux avenues au niveau de la 151e rue, dans ce qu'on appelait autrefois le village Morency.
Photos 1, 2 et 3 du fonds Claude Loubier. Photo 4 courtoisie de René Labbé. Texte et recherches de Pierre Morin.
Commentaires